Malgré sa brièveté, une des étapes les plus impressionnantes des Vosges. Si on part tôt on peut savourer dans un calme relatif le vaste panorama du haut du Hohneck, le troisième sommet des Vosges avec 1363m -seuls le Grand Ballon et le Storkenkopf voisin sont plus hauts. On sent un peu dans les genoux la longue descente par la Vallée de la Wormsa, mais elle est unique dans les Vosges et la longue descente par le GR5 vaut la peine. Il n’y a pas d’autres vallées aussi sauvages et naturelles dans cette montagne.
Depuis les Trois Fours on suit d’abord la route d’accès. En lisière de forêt, le GR5 débouche à droite, quelques pas plus loin il bifurque à gauche. Au début, il traverse la forêt encore à peu près plat, plus loin il rejoint par des prés l’imposant flanc nord du Hohneck parsemé de rochers. Ce tronçon avec un panorama de plus en plus complet et de temps en temps des vues plongeantes vertigineuses sur le fond de la vallée est impressionnant. Enfin, le chemin monte un peu plus raide sur le sommet du Hohneck 1363m (45min). Le panorama sur le Donon au nord jusqu’au Ballon d’Alsace au sud-ouest ainsi que sur la Forêt Noire est incomparable. Par bonne visibilité, on voit jusqu’aux Alpes (Oberland bernois). Table d’orientation sur la petite hauteur à l’est de l’hôtel.
Pour la poursuite du chemin, il y a deux possibilités.
Variante : Légèrement en contre-haut du Col Falimont, mais encore avant le Hohneck, ledit « Sentier des Couloirs », une variante du GR5 balisé par des rectangles rouges bifurque à gauche. Il s’étire longtemps horizontalement au -dessus Hohneck avec des vues sur le lointain et des vues plongeantes très belles, ensuite il descend brièvement dans la selle (Col du Schaeferthal) entre les sommets du Hohneck avec l’ancienne Ferme Schaeferthal. Ce chemin est un peu plus calme et plus agréable que le chemin principal, par temps sec il ne présente aucun problème, mais il est déconseillé en cas de neige.
Trajet principal :
Du sommet, on va un peu vers le sud-ouest, pour traverser ensuite en descendant assez raide par un chemin en partie érodé le versant sud du Hohneck et dans la selle entre les sommets du Hohneck. On a une vue plongeante fantastique sur la Vallée de la Wormsa avec le Lac de Schiessrothried.
Les deux chemins se retrouvent ici (panneaux). Par un chemin dallé, autrefois utilisé pour la transhumance du bétail, qui ne descend que légèrement, on traverse par un parcours intéressant, un passant sous de petits éperons rocheux le versant sud de Petit Hohneck. A une intersection, on prend à droite (en descente) pour suivre un sentier à flanc et arriver juste devant une maison. Devant le bâtiment, on tourne franchement à droite pour descendre par de nombreux lacets souvent rocailleux jusqu’au Lac de Schiessrothried, 930m, un lac glaciaire assez grand, directement situé sous le mur rocheux vertical sud du massif du Hohneck – un paysage presqu’alpestre (45 bonnes min).
On rejoint l’extrémité sud-ouest du lac par le mur du barrage. Là on prend le plus bas des deux sentiers allant à gauche (plusieurs panneaux), au début modérément raide, ensuite descendant à travers la vallée se resserrant en gorge plus raide et plus difficile. Enfin on descend par plusieurs lacets traversant un versant boisé très raide jusqu’au petit Lac du Fischboedle, 794m (à peine 30 min). Ce lac glaciaire a une situation grandiose dans une cuvette boisée et avec des éblouis, étroite et sombre surplombée par les arêtes des Spitzkoepfe.
Maintenant, le chemin se poursuit à gauche sur une petite route à gravillons descendant légèrement. On pourrait la suivre dans la vallée. Mais il est beaucoup plus intéressant de la quitter après quelques minutes pour un sentier à droite discret au début. Celui-ci descend en quelques minutes pour un sentier à droite discret au début. Celui-ci descend en quelques méandres le versant boisé et passe ensuite de l’autre côté de la vallée. Là on traverse en descendant faiblement dans une randonnée assez pénible, mais très intéressante pour un long moment des versants boisés raides et toujours parsemés de grands pierriers. La vallée donne ici l’impression d’un monde antédiluvien. Ce n’est que juste avant la sortie de la vallée, à proximité de quelques bâtiments que le chemin et le paysage deviennent peu à peu plus doux. A une intersection, il faut se décider : à gauche le chemin avec le rectangle rouge mène de l’autre côté de la vallée et à la gare de Metzeral (45min) : tout droit également avec le rectangle rouge, au centre de Mittlach avec l’Hôtel Valneige en prenant à la fin le chemin carrossable venant de Metzeral (30 min).
Des immigrés catholiques venant du Tyrol s’installèrent en 1770 à Mittlach, des bûcherons pour la plupart. C’est ainsi que le discret village de montagne reçut un nom inhabituel en Alsace. Il n’y a pas ici, ni à Metzeral de bâtiments intéressants à visiter – les villages ont été très endommagés lors de la Première Guerre Mondiale.
